Pascal Cojan... Bonjour chez vous!
11 mai 20204 Min
Mis à jour : 24 janv. 2021
Le Ministère du Travail publie un document destiné à aider les entreprises et les salariés dans cette organisation du travail.
Le Ministère du Travail rappelle également les modalités de mise en place du télétravail au sein de l’entreprise :
par un accord collectif (après avis du CSE)
ou dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur (après avis du CSE)
ou bien encore par un accord l’employeur et le salarié (accord formalisé sans délai de prévenance)
L’article L.1222-11 du Code du travail mentionne le risque épidémique comme pouvant justifier le recours au télétravail sans l’accord du salarié. La mise en oeuvre du télétravail dans ce cadre ne nécessite aucun formalisme particulier.
Si l’employeur estime que les conditions de reprise d’activité sont conformes aux consignes sanitaires sur le lieu de travail.
Dans tous les cas, l’employeur doit motiver le refus.
Depuis le 17 mars et jusqu’à nouvel ordre, le télétravail doit être systématiquement privilégié. L’employeur doit donc démontrer que la présence sur le lieu de travail est indispensable au fonctionnement de l’activité.
Le recours au télétravail ne requiert pas d’avenant au contrat de travail, qu’il soit exercé dans des circonstances normales ou dans des circonstances exceptionnelles telles que celles en cours actuellement.
A la suite d’un dialogue entre le salarié et l’employeur, ce dernier détermine la quotité de travail pouvant être exercée en télétravail et sa répartition le cas échéant si les salariés doivent alterner télétravail et présence sur le lieu de travail.
Le télétravail doit absolument être privilégié dans les circonstances actuelles lorsque le poste est compatible, quelle que soit la couleur du département.
Dans le cas où l’employeur souhaiterait mettre en place un roulement, il peut prendre en compte les situations propres à chaque salarié pour organiser l’activité en tout ou partie en télétravail.
L’employeur a le droit d’imposer des congés en application des dispositions de droit commun et des dispositions exceptionnelles prévues par la loi pendant la période de crise sanitaire.
En revanche, il ne peut pas faire télé-travailler les salariés pendant leurs congés.
Le télétravail ne peut être pratiqué que pendant les jours et horaires de travail.
Le télétravail reste recommandé dans les circonstances actuelles et l’employeur peut prendre en compte les situations propres à chaque salarié pour organiser l’activité en tout ou partie en télétravail.
L’employeur détermine la quotité de travail pouvant être exercée en télétravail et sa répartition le cas échéant si les salariés doivent alterner télétravail et activité partielle.
Le télétravail est une des modalités d’exercice possible du travail.
Dès lors, lorsque le salarié est en télétravail, il ne peut pas être en même temps en activité partielle. L’employeur qui demande à ses salariés de travailler alors qu’ils sont en même temps en activité partielle s’expose à des sanctions civiles et pénales.
L’employeur fixe les horaires de travail et le salarié doit être opérationnel et disponible pendant les horaires fixés.
Les droits au temps de pause et de déjeuner restent inchangés.
Le droit au repos des salariés et toutes les règles en matière de durée du travail restent applicables au salarié en télétravail.
Les plages horaires pendant lesquelles le salarié est disponible doivent être précisément déterminées par l’employeur.
La distinction entre temps de travail et temps de repos doit être claire et garantir le droit à la déconnexion des salariés.
Le salarié peut utiliser son ordinateur personnel mais ce n’est pas une obligation.
Si l’employeur impose le télétravail, il doit fournir un ordinateur au salarié qui n’en a pas ou qui ne veut pas utiliser son ordinateur personnel.
Il revient à l’employeur d’évaluer si le poste de travail est compatible ou non avec le télétravail.
Si aucune solution technique ne permet au salarié d’exercer son activité en télétravail, l’activité pourra reprendre sur le lieu de travail, conformément aux recommandations figurant dans le protocole national de déconfinement.
L’employeur n’est pas tenu de verser à son salarié une indemnité de télétravail destinée à lui rembourser les frais découlant du télétravail, sauf si l’entreprise est dotée d’un accord ou d’une charte qui la prévoit.
Les droits habituels en matière de restauration sont maintenus (tickets restaurant, primes de repas…).
Le code du travail prévoit déjà le principe selon lequel l’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle est présumé être un accident du travail.
Sauf accord ou charte d’entreprise le précisant, aucune prescription n’est édictée par le code du travail quant à la configuration du lieu où le travail est exercé en télétravail.
Toutefois, l’employeur peut prendre en compte les situations propres à chaque salarié pour organiser l’activité en tout ou partie en télétravail ou pour lui demander de reprendre son poste dans les locaux de l’entreprise.